L'association dans la presse

Sensibilisation au handicap du 17 avril 2012 (posté le 22/04/2012 à 21:15)

Sensibilisation au handicap du 17 avril 2012

Comme chaque année à cette période, Fabrice Pamart, non-voyant résidant à Avesnes sur Helpe (59440), retourne à l’école primaire de la rue des près avec son chien-guide, Diaz. Le quarantenaire compte t’il renforcer ses connaissances en matière d’arithmétique et de grammaire ? Non, of course. Monsieur Pamart vient sensibiliser les jeunes élèves de l’école primaire au handicap visuel et à la vie quotidienne que mène une personne concernée.

Accompagnant Fabrice à travers la cour de récré, je constate avec amusement l’émotion et l’enthousiasme des enfants qui se précipitent et pour saluer l’intervenant qui est désormais une célébrité locale, et pour caresser Diaz qui est tout aussi apprécié et ne refuse jamais une caresse.

Nous sommes accueillis par monsieur Saïd Djezal, directeur de l’école et candidat aux prochaines élections municipales, qui est toujours ravi à l’idée de sensibiliser un peu plus ses écoliers et ne manque jamais de mots gentils et encourageants à l’égard des intervenants qui viennent dans son école.

Fabrice met tout de suite instituteurs et élèves à l’aise et commence la sensibilisation par un dessin animé réalisé spécialement pour l’occasion par la graphiste bénévole de l’association « Les Yeux d’Emilie-Voir Plus Loin », association dont Fabrice est désormais le président, ayant pour but de financer du matériel spécialisé aux personnes déficientes visuelles. Le dessin animé présente de manière enfantine et ludique la technique de guidage, pour apprendre aux enfants à guider une personne mal ou non voyante. Les enfants semblent intéressés mais leur attention est très vite attirée par le chien guide qui dort sous la table. A quand l’heure des câlins ?

Avant que l’heure des papouilles ne vienne pour Diaz, les enfants doivent se prêter à un petit jeu de questions réponses et à des activités ludiques organisées par Fabrice. En tant que compagne de l’intervenant, j’ai l’habitude du guidage et prend donc la responsabilité de faire expérimenter le guidage à un élève aux yeux bandés… ainsi qu’à un instituteur qui a eu le malheur de passer par là. Chose amusante, si les enfants sont tous enclins à essayer d’enfiler une veste les yeux bandés et à écouter la synthèse vocale VoiceOver, seules les filles ont l’air intéressé par l’idée de changer une poupée avec un bandeau sur les yeux.

Notre petite volontaire est tout sourire en voyant la jolie poupée sur la table.
« As-tu déjà changé un bébé ? », lui demande Fabrice.
« Oui, mon frère ! », répond la fillette.
Et bam, la tête de la poupée contre la table… Pauvre petit frère.

Cette intervention se termine, trop vite à notre goût à tous. Les enfants ravis nous saluent une dernière fois et repartent. Le directeur nous garantit que nous sommes toujours les bienvenus dans son école.
A l’année prochaine ?

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«Les Yeux d'Emilie» de passage à l'école de la rue des Prés à Avesnes (posté le 19/04/2012 à 20:59)

«Les Yeux d'Emilie» de passage à l'école de la rue des Prés à Avesnes

jeudi 19.04.2012, 05:01 - La Voix du Nord


Eva, onze ans, s'est portée volontaire pour changer la couche d'un bébé en n'y voyant rien.

Eva, onze ans, s'est portée volontaire pour changer la couche d'un bébé en n'y voyant rien.

 

 

|  SENSIBILISATION |

Pour la cinquième année Fabrice Pamart, président de l'association « Les Yeux d'Emilie »,

accompagné de son chien Diaz, et Marie sont venus à l'école pour familiariser les enfants aux gestes adaptés à l'aide aux malvoyants. La séance d'une vingtaine de minutes a commencé par un petit film afin d'amener les enfants à poser des questions. Exemple : « comment se comporter avec l'aide de son chien pour traverser la rue ou pour évoluer dans un magasin ? ». Ensuite, Fabrice a demandé un volontaire pour se mettre dans une situation réelle c'est-à-dire changer la couche d'un bébé en n'y voyant rien. C'est Eva, 11 ans, qui s'est portée volontaire et qui a fait de son mieux pour réaliser le test sous les yeux amusés de ses camarades de classe, On se rend vite compte que la chose n'est pas aisée. 

 

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Des écoliers avesnois à l'écoute de ceux qui ne voient pas comme eux (posté le 26/03/2012 à 09:36)

Des écoliers avesnois à l'écoute de ceux qui ne voient pas comme eux

jeudi 07.04.2011, 05:04 - La Voix du Nord

 Émilie, Fabrice et Marie font passer le test de l'odorat aux élèves de CM1 à l'école de la rue des Prés.
Émilie, Fabrice et Marie font passer le test de l'odorat aux élèves de CM1 à l'école de la rue des Prés.

|  ON EN PARLE |

Lundi, trois jeunes malvoyants, membres de l'association Les yeux d'Émilie, sont venus à l'école de la rue des Prés d'Avesnes-sur-Helpe pour parler de leur quotidien. Une belle rencontre entre des personnes qui partagent bien plus que quatre sens sur cinq.

 

Par RUFUS DE RIDDER

Marie, Fabrice et Émilie ne voient pas comme la plupart de nous. Marie souffre de photophobie elle ne supporte pas la lumière et doit porter des lunettes de soleil pour ne pas avoir mal aux yeux. Pour Fabrice, c'est un peu le contraire il voit un petit peu, mais uniquement quand la lumière est suffisamment intense. Quant à Émilie, atteinte de la maladie de Kjer, elle vit dans un monde visuellement flou. « Pourquoi cette intervention dans les écoles ? » a-t-on demandé à Fabrice, Marie et Émilie. « Aujourd'hui on intègre de plus en plus de malvoyants dans les écoles, mais la plupart du temps les enfants ne sont pas vraiment préparés à les accueillir et des préjugés existent encore » expliquent-ils.

L'intervention devant les élèves de l'école avesnoise a commencé par la projection d'un épisode de l'émission de télé C'est pas sorcier , où Jamie et Fred expliquent comment fonctionne la vue et évoquent les différentes formes de malvoyance. Ensuite, Émilie, Fabrice et Marie invitent les écoliers à poser des questions. Après un court silence, quelques petites mains se lèvent. « Comment vous écrivez ? » demande une fille au troisième rang. Émilie lui explique que plusieurs méthodes existent, de l'écriture en relief (braille) aux logiciels informatiques qui transforment la parole en écriture. « On prononce une phrase et l'ordi écrit résume Fabrice, non sans ajouter que cette technique n'est pas encore vraiment au point ».


Test de l'odorat

Autre question posée par une élève : « Comment elle fait la dame avec les lunettes noires, pour dormir ? » La réponse de Marie est toute simple : « Eh ben, je les enlève ! » Un test de l'odorat a permis aux écoliers de mieux comprendre que chez les malvoyants les autres sens sont souvent mieux développés. Les yeux bandés, les enfants ont plongé leur nez dans des petites boites fleurant la menthe, l'eucalyptus, la noisette ou le citron (photo ci-dessus). 

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« Même avec du brouillard dans les yeux, Émilie a besoin d’indépendance pour vivre » (posté le 06/10/2011 à 22:49)

Parce que sa fille souffre d’un grave handicap visuel et moteur, Marie-Odile Monier a créé l’association Les Yeux d’Émilie qui organise son deuxième Salon du handicap visuel,aujourd’hui, à Tourmignies.

« Il y a deux ans, Émilie s’est écroulée comme un pantin. Elle est restée dans un lit médicalisé pendant un an je l’ai nourrie, lavée mais je ne voulais pas lâcher », se souvient Marie-Odile Monier en jetant un coup d’œil complice à sa fille unique de 18 ans. Un léger handicap visuel avait été diagnostiqué quand elle commençait à lire et à écrire. « Une atrophie des nerfs optiques qui aurait dû se stabiliser, rappelle la Tourmignisienne. Sauf que ça n’a cessé de dégringoler ! » Émilie malvoyante ? Le début du combat d’une mère qui n’a jamais cru à un quelconque trouble psychique. De visites chez les spécialistes en consultations chez les ophtalmologues, la terrible vérité a enfin percé : Émilie souffre d’une forme pernicieuse de la maladie de Kjer. Le gène responsable a muté et attaque son système musculaire. « C’est dur à avaler mais, avec le soutien de la famille, des amis, ça passe », reconnaît la jeune fille dont la parole trahit, parfois, un brin de désespoir. « Je ne voulais pas d’une école spécialisée mais l’intégration et l’autonomie. Après les premières années de collège, je me suis forgé un caractère assez fort pour faire abstraction des remarques et des railleries », lance celle qui évoque sa vie future, indépendante mais à proximité d’une gare, des transports en commun… « J’avais trouvé ma voie, être kiné, mais je n’avais pas la force, reconnaît-elle comme pour s’excuser. Alors, j’ai choisi le secrétariat mais je veux pouvoir communiquer avec les gens. » « Émilie a dû arrêter les cours parce qu’elle souffre de migraines. On a essayé tous les remèdes et passé quasiment l’année à l’hôpital de Seclin, précise sa mère. Mais, elle peut entrer directement en terminale. Si ça ne va pas mieux, elle suivra des cours par correspondance. » La jeune fille, souvent contrainte de se déplacer en fauteuil, devrait disposer d’un chien guide dans environ un an. Mais, d’autres besoins existent pour qu’elle soit indépendante, machine à lire, détecteur de couleurs… Et, ils coûtent cher. C’est pour cela que Marie-Odile a créé l’association Les Yeux d’Émilie il y a deux ans. Pour récolter des fonds mais pas uniquement. « C’est aussi pour les autres, pour informer et aider ! » Un certain enthousiasme perce chez Émilie qui se souvient du premier Salon du handicap visuel : « Les parents d’une petite fille qui ne pouvait pas lire y ont découvert l’existence de livres audios et un vieux monsieur de 84 ans a adhéré aux Donneurs de voix. » « Dans tout ce négatif, il y a aussi du positif. Émilie a besoin de vivre », conclut Marie-Odile tandis que sa fille renchérit : « Je vis au jour le jour avec mes douleurs, mais si j’ai envie de « m’éclater » un soir, eh bien, j’y vais et tant pis si le lendemain j’ai mal… »

Source : La Voix Du Nord

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